FICHE D’IDENTITE
Ville : Douala
Occupation
d’origine :
premier commissariat de police
Occupation
actuelle :
Service de la Marine Marchande
Genre : Bâtiment administratif
Année : Début du XXe siècle
Localisation : 4.042553654950096, 9.685605655977113
Style
architectural :
Historique :
Ce bâtiment
a été construit au début du XXè siècle, pour accueillir le premier commissariat
de police de l'administration allemande. Essentiellement fait de terre cuite,
sable et bois en ce qui concerne l’élévation des murs. Son architecture est
typiquement allemande, La toiture d’une part est faite à deux versants et
d’autre part en appentis. L’ossature soutient le bâtiment par des piliers
flanqués de pilastres au niveau de rez-de-chaussée, et à l’étage des piliers
sont engagés.
En 1914, il
est le théâtre de la condamnation à mort et de la pendaison du roi Rudolf
Douala Manga Bell et de son secrétaire Adolf Ngosso Din.
Les deux
condamnés se sont opposés au décret de juin 1910, émis par le gouverneur
Ebermaïer, qui proclame l’expropriation et le déguerpissement des natifs de
Joss, Bonapriso, Akwa, et Deïdo. En effet, en contradiction avec la clause de
souveraineté foncière des doualas inscrite dans le traité du 12 juillet 1884
signé entre les Rois Doualas et les représentants impériaux, les Allemands
décident de s'approprier les terres situées en bordure de fleuve et de séparer
les habitats européens de ceux des indigènes par une Freie Zone,
bande de terre vierge large d'un kilomètre. Les zones prévues de recasement,
New Bell, New Akwa, Neu Deïdo sont alors
créées.
De 1912 à
1914, Rudolf et son secrétaire, mandatés par l’assemblée traditionnelle du
Ngondo, organisent une mobilisation au Cameroun et en Allemagne pour défendre
leurs intérêts devant le Parlement allemand, le Reichstag. En
décembre 1913, les premières expropriations démarrent cependant.
En mai
1914, à cause d'un document émanant soi-disant du roi Bell et adressé au sultan
Njoya, où il est question d’alliance avec l’Angleterre victorienne, les deux
contestataires sont arrêtés pour trahison, incarcérés dans le commissariat de
police, condamnés puis pendus le 8 août 1914 à l'arbre dont il reste cette
souche. En ce début de première guerre mondiale, les Allemands accélèrent le
procès et se préparent à l'attaque attendue à Douala. Simultanément, ils
cherchent à neutraliser la population de la ville, notamment en exécutant par
pendaison 180 doualas, à la suite de Rudolf et Ngosso Din.
Ce témoin
matériel abrite actuellement les services de la Marine Marchande.
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