FICHE
D’IDENTITE
Ville : Douala
Occupation
d’origine : Hôpital
Allemand
Occupation
actuelle :
Délégation Provinciale de la Culture, service de Police
Genre : Hôpital
Année : 1896
Localisation : 4.039968362414019,
9.684763967622716
Style
architectural :
Historique :
Cet hôpital
a été conçu par l’architecte allemand Henri Drees et construit en 1896 à
l’initiative du docteur Albert Plehn, médecin du service de la Santé. Il reçoit
à sa création le nom d’Hôpital Nachtigal, en hommage au consul
Nachtigal. Elle est faite à un seul niveau, composée des pilastres
soutenant des chaînes des voutes au niveau de rez-de-chaussée. À l’étage,
plusieurs piliers soutiennent directement le toit en tôle fait en quatre
versants au niveau des deux extrémités. Au milieu, le toit de le vestibule a
huit versants. L’élévation des murs sont faites de terre cuite.
C’est
l’illustration parfaite de l’idéologie coloniale, extrêmement ségrégationniste,
puisqu’il est uniquement réservé aux européens.
Le docteur
Gustav Nachtigal, en tant que consul itinérant représentant dans tout le golfe
de Guinée l’empereur Guillaume 1er d’Allemagne et le chancelier
Bismarck, confirme les traités de 1884 signés avec les rois Douala, instituant
le Protectorat allemand sur le territoire. Il gagne de vitesse The late
consul, surnom donné au consul britannique Hewett, alors en poste à
Fernando Poo (Malabo) arrivé en effet trop tard pour négocier une implantation
britannique à Cameroon Town. L’ambassade extraordinaire de Nachtigal s’achève
avec l’installation officielle du premier gouverneur allemand, von Soden, en
poste de 1885 à 1891, bien avant la construction de l’hôpital.
De
dimensions déjà monumentales pour l’époque, ce bâtiment est agrandi à son
double sous le Mandat français, en 1930. Cette même année, l’administration
française construit l’hôpital Laquintinie pour les indigènes, dans une même
logique de séparation des communautés qui remonte à l’idée allemande de
la Freie Zone (zone inoccupée large d’un kilomètre, conçue
pour séparer les européens des indigènes).
Anecdote :
l’auteur français Louis-Ferdinand Céline, arrivé en 1916 dans une ville encore
germanophone, dépeint dans un passage inoubliable de son roman Voyage
au bout de la nuit, son hospitalisation dans ce lieu. Le célèbre
saxophoniste et chanteur camerounais de world jazz né vers 1933 à Douala et
mort le 24 mars 2020 à Melun, aurait vu le jour dans cet hôpital dédié
uniquement aux blancs. Il serait donc le premier noir à avoir brisé cette
barrière ségrégationniste.
Ce
bâtiment, devenu l'Hôpital Général au moment de l'Indépendance, abrite
aujourd'hui la Délégation Provinciale de la Culture et certains services
de Police.
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